Niamey, 15 février 2025 – Sous la présidence du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l’État et Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), les Assises Nationales pour la refondation se sont ouvertes ce samedi à Niamey. Engagements fermes, appel à l’unité et volonté de transformation, ces assises marquent un tournant dans l’histoire du Niger.
Tiani : “Un engagement pour traduire en actes les aspirations du peuple”
Lors de son allocution, le président du CNSP a réaffirmé sa volonté d’écouter et de concrétiser les propositions issues des débats nationaux.
“Je m’engage à prendre en compte toutes vos propositions et à leur donner une traduction concrète, progressivement, aussitôt après avoir reçu le rapport de vos travaux dans les jours à venir.”
Il a souligné que ces assises ne sont pas un exercice formel mais une étape clé pour définir les bases de la transition, la période qu’elle couvrira et les priorités nationales.
Toutefois, le chef de l’État n’a pas manqué de rappeler les obstacles qui ont retardé cet événement, pointant du doigt l’hostilité de certaines puissances occidentales et les sanctions imposées par la CEDEAO, qu’il qualifie d’“embargo lâche, inhumain et illégal”. Malgré ces pressions, il assure que le Niger a résisté et est prêt à aller de l’avant.
Face aux menaces toujours présentes, il exhorte chaque citoyen à être un “soldat de la patrie”, conscient des sacrifices consentis pour bâtir un avenir meilleur.
Refonder le Niger : une responsabilité historique
Dans la continuité du discours du Président Tiani, le président de la commission nationale des assises, Dr Mamoudou Harouna Djingarey, a souligné l’importance de cette démarche pour poser les fondations d’un Niger nouveau.
“Nous sommes ici réunis pour bâtir un Niger fort, digne et souverain, et tourné vers l’avenir.”
Il rappelle que ces assises ne doivent pas être une simple formalité mais un processus de transformation profonde, structuré autour de piliers essentiels :
✔️ Souveraineté et indépendance nationales, avec des institutions fortes.
✔️ Bonne gouvernance et État de droit, garantissant transparence et justice.
✔️ Paix, sécurité et cohésion sociale, bases de la prospérité.
✔️ Développement économique et social, en misant sur l’éducation et la santé.
✔️ Autonomie alimentaire et renforcement des capacités des jeunes et des femmes.
Dr Djingarey insiste sur la nécessité de tirer les leçons du passé, notamment de la Conférence nationale souveraine de 1991, pour éviter les erreurs et assurer un suivi efficace des décisions prises.
“Le succès de ces assises dépend de notre engagement collectif avec sincérité, rigueur et patriotisme.”
Un appel à l’unité et à la vigilance
Dans un contexte où le Niger fait face à de multiples défis, ces assises sont perçues comme un moment décisif. Le Président Tiani a lancé un message clair aux Nigériens engagés dans des actes terroristes, les appelant à rejoindre l’effort national pour reconstruire le pays.
“Le moment est venu pour que l’homme africain, le Sahélien, prenne son destin en main et profite des immenses richesses de la terre de nos ancêtres, sans aucune ingérence extérieure.”
Alors que le pays entre dans une phase cruciale de refondation, l’heure est à l’unité, la vigilance et l’action. Les jours à venir seront déterminants pour voir si ces assises marqueront réellement un nouveau départ pour le Niger.